Paris, le 23 septembre 2025 – Un an après sa création, le Dating Lab, premier observatoire de la rencontre amoureuse lancé par Meetic, publie avec Ipsos.Digital une étude inédite sur la vision de l’amour des célibataires français en 2025. Bonne nouvelle : l’amour reste un horizon désirable, mais il est désormais envisagé avec davantage de discernement, d’exigence et de pragmatisme.
L’équilibre, nouvelle boussole des célibataires
En 2025, être en couple n’est plus synonyme de fusion. Les célibataires cherchent avant tout à conjuguer amour et épanouissement personnel.
- Près d’un sur deux (42%) place l’équilibre entre relation et projets personnels au cœur de ses attentes ;
- Plus d’un tiers (35%) privilégie son développement individuel, et seuls 15% continuent à placer la relation au centre.
Cette quête de liberté se traduit aussi par l’émergence de nouveaux modèles. Le “célicouple” (un couple qui choisit de ne pas vivre sous le même toit) séduit déjà un célibataire sur trois, et 40% des femmes.
La dating fatigue, reflet d’un besoin collectif de ralentir
Si le désir d’aimer reste fort, le chemin pour y parvenir peut sembler épuisant. Près de la moitié des célibataires (49%) disent ressentir une fatigue face aux rencontres, un chiffre qui grimpe à 61% chez les utilisateurs d’applications.Cette usure prend plusieurs formes :
- émotionnelle, avec des déceptions à répétition (31%) ou la perte de confiance en soi (29%) ;
- relationnelle, face à la pression d’être proactif (24%) ou aux comportements blessants comme le ghosting (23%) ;
- pratique et financière, pour 20% qui soulignent le coût associé aux rencontres, un poids encore plus marqué chez les parents.
Pour autant, cette fatigue ne signe pas un désengagement amoureux. Elle traduit plutôt une nouvelle manière d’envisager les relations : les célibataires deviennent plus exigeants (67%), s’autorisent des pauses pour se protéger (48%) et valorisent davantage le célibat comme un temps de liberté et de reconstruction (60%, surtout les femmes).
L’alchimie avant tout
Ce qui déclenche une histoire n’est pas une compatibilité parfaite sur le papier, mais l’étincelle émotionnelle.
- 90% des célibataires affirment que l’émotion, l’intuition et le ressenti priment sur tout le reste ;
- La compatibilité rationnelle compte encore (77%), mais seulement après le déclic.
Une conversation fluide (38%), le sentiment d’être compris (26%) ou un simple sourire persistant (20%) suffisent souvent à marquer une rencontre. D’ailleurs, 34% estiment que même des histoires courtes peuvent être marquantes, preuve que la valeur d’une relation se mesure à son intensité plus qu’à sa durée.
Inclusion et diversité : un enjeu sociétal
L’amour reste un terrain où de nombreux célibataires se sentent encore mis à l’écart. 51% déclarent avoir déjà vécu une forme d’exclusion – liée à l’apparence (41%), à l’âge (25%) ou à la situation financière (20%).
Pourtant, les applications apparaissent comme des leviers de changement. Six célibataires sur dix estiment qu’elles valorisent davantage la diversité des parcours : l’âge et l’orientation sexuelle (64%), le style de vie (55%), l’identité de genre (54%) ou encore la diversité des corps (52%).
Cette attente d’inclusion dépasse la sphère numérique : pour un célibataire sur deux, il est essentiel de voir des représentations amoureuses dans lesquelles il peut se reconnaître, et 26% affirment que les récits véhiculés par les médias influencent concrètement leur manière de vivre leurs relations.
Pour Clarisse Blanc, fondatrice du Dating Lab et Directrice Communication Match Group Europe : “Cette étude nous montre que les célibataires n’ont pas renoncé à l’amour, mais qu’ils l’envisagent autrement.
En clair, le célibataire de 2025 veut aimer sans renoncer à sa liberté et à ses projets. Le couple reste désirable mais doit s’intégrer dans une vie plus équilibrée, parfois sous des formes plus souples comme le “célicouple”. Il veut aussi se protéger de la fatigue amoureuse en faisant des pauses, en devenant plus sélectif, et en vivant le célibat comme un temps constructif.
Surtout, il recherche l’authenticité émotionnelle et l’alchimie, cette étincelle qui fait la différence, plutôt qu’une simple compatibilité rationnelle. Enfin, il attend des applis qu’elles soient plus inclusives et bienveillantes, capables de valoriser la diversité des corps, des âges, des orientations et des parcours.
C’est une transformation profonde, qui oblige aussi les applications de rencontre à évoluer. Notre rôle est d’accompagner cette quête d’authenticité et de diversité, pour que chacun puisse trouver un espace où aimer reste possible, mais surtout juste et équilibré.”
Le Dating Lab : comprendre pour mieux accompagner
Lancé en septembre 2024 par Meetic et porté par Clarisse Blanc, le Dating Lab fonctionne comme un véritable bureau de tendances du dating. En s’appuyant sur un comité d’experts aux disciplines variées (philosophes, psychologues, sexologues, neurobiologistes, spécialistes du genre et de la conversation), il décrypte les évolutions du couple et du célibat pour inspirer une expérience de rencontre plus respectueuse et en phase avec les réalités contemporaines.
Ce Comité d’experts explore au fil des mois les dynamiques humaines pour comprendre comment le phénomène de la rencontre évolue avec le temps et à quoi il ressemblera demain.
Les membres du Comité d’experts sont :
- Lucy Vincent est neurobiologiste, ancien chercheur au CNRS et auteur de plusieurs livres qui traitent des mécanismes cérébraux qui interviennent dans le phénomène de l’attachement chez l’humain et chez l’animal. Elle est d’origine anglaise, vivant en France depuis 1980.
- Marie-Victoire Chopin, docteure en psychologie et sciences du langage, est thérapeute de couple et sexologue avec plus de 15 ans de pratique clinique. Son expertise s’étend à l’analyse de la communication, des comportements et des dynamiques relationnelles au sein des couples modernes, souvent dans un contexte transculturel.
- Marie Robert est traduite dans quinze pays, Marie Robert offre un nouveau visage à la philosophie. Fondatrice de quatre écoles, deux crèches, créatrice d’un podcast, autrice de cinq livres à succès dont Kant tu ne sais plus quoi faire… il reste la philo et Le Voyage de Pénélope, elle réveille Instagram tous les matins avec ses pensées sur son compte philosophyissexy ».
- Fanny Auger est l’experte française de la Conversation, fondatrice de The School of Life Paris, enseignante à Sciences-Po, conférencière, créatrice du podcast “L’art de l’Attention” et auteure de l’ouvrage référence “Trêve de Bavardages, l’art de la conversation pour enrichir ses échanges et se connecter aux autres.” Elle vient également de signer avec les éditions Eyrolles et Meetic le “Love Starter Kit”, premier coffret de conversations amoureuses.
- Kévin Bideaux chercheuri en arts et en étude de genre, titulaire d’un doctorat de l’Université Paris 8 et diploméi de l’ENSBA de Lyon, spécialiste des couleurs, des représentations de genre et de sexualité, ainsi que des phénomènes culturels numériques.
- Serge Guérin professeur à l’ Inseec, sociologue spécialiste de la seniorisation de la société, des enjeux de santé et de prévention et des questions intergénérationnelles. Docteur HDR en sciences de l’information et de la communication a publié une quarantaine d’ouvrages